La société civile est multiple et fragmentée. De la richesse de cette diversité émane également ses principales limites. Des points de vue foisonnants et la difficulté d’invoquer une société civile organisée.
« Notion ouverte, la société civile est I’objet d’une perpétuelle redéfinition. »[1]
Nous nous rangerons, pour l’édition de ces quelques pages, derrière la définition du Comité économique et social européen (1999) :
« l’ensemble de toutes les structures organisationnelles dont les membres servent l’intérêt général par le biais d’un processus démocratique basé sur le discours et le consensus, et jouent également le rôle de médiateurs entre les pouvoirs publics et les citoyens. »[2]
Tout en gardant à l’esprit celle d’Antonio Gramsci :
« hégémonie qu’un groupe social exerce sur la société nationale dans son entier par le moyen d’organisations prétendument privées, comme l’église, les syndicats, les écoles, etc »[3]
[1] « Société civile : histoire d’un mot », François Rangeon, La société civile, PUF, 1986, pp 9-32.
[2] La société civile organisée au niveau européen, Actes de la première Convention, Bruxelles, 15 et 16 octobre 1999
[3] Antonio Gramsci (1891-1937), Lettres de prison : deuxième partie